- appétitif
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⇒APPÉTITIF, IVE, adj.PHILOS. Qui tend à la satisfaction des appétits :• 1. Elle [l'anthropologie] s'occupait ensuite d'analyser les faits complexes de l'activité humaine, et de distinguer les diverses puissances qu'ils manifestent. Et, tantôt, elle en reconnaissait trois, nutritive, sensitive, rationnelle; tantôt, elle les divisait en deux, qu'elle appelait appréhensive, et appétitive. (...) La puissance appétitive comprenait l'appétit naturel, qui s'ignore lui-même; l'appétit sensitif, qui est irascible, ou concupiscible; l'appétit rationnel, qui est la volonté : à ces trois sortes d'appétits correspondaient les trois sortes d'amour.OZANAM, Essai sur la philos. de Dante, 1838, p. 250.• 2. Dès les variations premières et encore individuelles des organes, des instincts et des habitudes, l'inégalité s'introduit dans les moyens de soutenir la concurrence pour la vie. Cette concurrence atteint partout ses dernières limites à raison de la progression géométrique ordinairement si rapide qui règle la multiplication des races. On conçoit donc que certaines directions du changement organique ou appétitif doivent doter tels individus des moyens de subsister et de faire souche, en priver tels autres, et tendre à constituer selon les circonstances, et en vertu de la transmissibilité des qualités par génération, une variété, puis une espèce qui n'est que la variété tranchée et durable. En un mot, à la première loi s'ajoute une loi dérivée, la sélection naturelle, ...RENOUVIER, Essais de crit. gén., 3e essai, 1864, p. 151.ÉTYMOL. ET HIST. — Ca 1260 « qui fait désirer » (BRUNET LATIN, Trésor, éd. Chabaille, 109 ds T.-L. : la premiere [vertuz] est apetitive).Dér. de appétit; suff. -if; cf. avec lat. médiév. appetitivus « id. » (1248-56, ALBERT LE GRAND, Anima, 1, 1, 4, p. 123a, 18 ds Mittellat. W. s.v., 792, 25).STAT. — Fréq. abs. littér. :4.appétitif, ive [apetitif, iv] adj.ÉTYM. V. 1260; de appétit.❖♦ Didactique.1 Se dit de ce qui pousse à satisfaire les appétits. || Puissance appétitive.0 La conduite instinctive se marque d'abord par des tendances appétitives (recherche d'une femelle, d'un emplacement pour le nid, etc.) liées à des modifications hormonales de l'organisme.J. Piaget, Épistémologie des sciences de l'homme, p. 204.2 Relatif à l'appétition.
', fém. 
'.Encyclopédie Universelle. 2012.
